1. |
Mon échelle de Richter
03:47
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Du haut de mon échelle de Richter
Je sens les vibrations de cœur
Un peu trop fort de l’intérieur
C’est dur de voir pleurer la Terre
Toi, tu ne sais pas d'où vient ma peine
Tu vois une faille à colmater
Tu tends tes mots pour étouffer
Le volcan qui se déchaîne
Je ne pourrai pas changer
J'y suis pour rien, tu vois
C'est comme ça qu'on m'a tricotée
Pas besoin de parler
Laisse-moi être moi
Dans tes bras
On me choisit pour confidente
J'absorbe tous les ébranlements
Les fissures, secousses et craquements
Malgré moi, je suis l'épicentre
Ne t'en fais pas, je sais quoi faire
Ça prend ma sphère de solitude
Pour diminuer la magnitude
Sur mon échelle de Richter
Je ne pourrai pas changer
J'y suis pour rien, tu vois
C'est comme ça qu'on m'a tricotée
Pas besoin de parler
Laisse-moi être moi
Dans tes bras
Je sais mon âme est une éponge
Mais il n’y a pas que des tourments
Dans le bonheur aussi je plonge
La beauté se décuple autant
N'essaie pas tant de me comprendre
Ne crains pas de percer l'écorce
Laisse-toi toucher par mon coeur tendre
Laisse-moi trembler de toutes mes forces
Je ne pourrai pas changer
J'y suis pour rien, tu vois
C'est comme ça qu'on m'a tricotée
Pas besoin de parler
Laisse-moi être moi
Dans tes bras
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2. |
En loop jusqu’à demain
04:24
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Enfin majeure
Ma vie commence
J’ai ma licence
Pour le bonheur
Mineure en Sciences
Congé d’école
L’avion décolle
Ma vie commence
Trois ans plus tard
J’ai vu le globe
Je change de job
Ma vie s’égare
Ma vie me snobe
Tout se dérobe
J’attends mon tour au jeu Destins
J’attends le jour où je serai bien
Je rêve en loop jusqu’à demain
Enfin l’amour
Ma vie commence
Mon cœur s’élance
Vers le toujours
C’est l’évidence
Critères cochés
Bon à marier
Ma vie commence
Sept ans de pris
Portrait complet
Pour faire exprès
Ma vie me nie
Ma vie se tait
Rêves en retrait
J’attends mon tour au jeu Destins
J’attends le jour où je serai bien
Je rêve en loop jusqu’à demain
Enfin l’automne
Ma vie commence
En résidence
Pour autonomes
Enfin, je pense
Enfin du temps
Des heures devant
Ma vie commence
Dix ans fanés
Finir ici
Bercée d’ennui
Ma vie perd pied
Ma vie m’oublie
Sans faire de bruit
J’attends mon tour au jeu Destins
J’attends le jour où je serai bien
Je rêve en loop jusqu’à demain
Mon tour au jeu Destins
Le jour où je serai bien
Je rêve en loop
En loop jusqu’à demain
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3. |
Mon armoire à misères
04:03
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Un timbre, une clé
Une épingle rouillée
Un carton d’allumettes
Un morceau de casse-tête
Un bijou démodé
Une bougie consumée
Un vieux carnet d’adresses
De noms qui disparaissent
Ces objets futiles
Qui s’empilent
Ont-ils leur place ici?
Il faut faire de l’espace
Pour du beau dans ma vie
Balayer mes angoisses
Trouver une éclaircie
Laisser entrer la lumière
Vider mon armoire à misères
Un mot ressassé
Un amour pas assez
À balancer en miettes
Dans le bac à oubliettes
Un espoir fatigué
Une colère refoulée
Une rancune, une promesse
Des poussières de tristesse
Ces rappels intimes
Qui m’abîment
N’ont plus leur place ici
Il faut faire de l’espace
Pour du beau dans ma vie
Balayer mes angoisses
Trouver une éclaircie
Laisser entrer la lumière
Vider mon armoire à misères
Une belle armoire qui brille enfin
Un papier glisse sous ma main
Une liste inachevée
Londres, Berlin, Paris, Genève
Une mappemonde à colorier
Tiens, se réveille un rêve…
Il faut faire de l’espace
Pour du beau dans ma vie
Balayer mes angoisses
Trouver une éclaircie
Laisser entrer la lumière
Vider mon armoire à misères
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4. |
Filer doux
03:36
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Tu m’écris, tu es désolée
Tu me parles d’imprévu
On ne compte plus
Les lunchs et les cafés manqués
Tu ajoutes : "On se reprendra,
On a toute la vie devant."
Mais en vrai, ce qu’on a
C’est maintenant
Prends ma main
On va débarquer
Sauter à pieds joints
Hors de ce train fou
Un moment volé
Pour voir on s’en va où
Un moment pour filer doux
Tout doux
Pour te dire, je suis dépassée
Par ma vie sens dessous dessus
Je ne compte plus
Mes heures et mes idées perdues
Tous les jours, l’épreuve à relais
J’sais plus pourquoi je cours tant
J’ai rêvé qu’on vivait
Plus lentement
Prends ma main
On va débarquer
Sauter à pieds joints
Hors de ce train fou
Un moment volé
Pour voir on s’en va où
Un moment pour filer doux
Tout doux
Te souviens-tu du temps
Flottant, qui se laissait prendre?
Rappelle-toi nos vies d’avant
Avant de devenir grandes
Je m’ennuie de ce qu’on était
Et nos fous rires me manquent
Je sais, c’était pas parfait
Mais parfois, je me l’demande
Prends ma main
On va débarquer
Sauter à pieds joints
Hors de ce train fou
Un moment volé
Pour voir on s’en va où
Un moment pour filer doux
Tout doux
Prends ma main
On va s’arrêter
Sauter à pieds joints
Hors de ce train fou
Un moment volé
Pour voir on s’en va où
Un moment pour filer doux
Tout doux
Tout doux
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5. |
Te coller maman
03:08
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J’ai dans les pattes un acrobate, un trapéziste
Dessous mes talons, un trampoline invisible
Je ressens l’énergie d’un coureur courte piste
La folie d’un champion de F1 dans mes fibres
Je sais par cœur le kata
De mille ninjas millénaires
Je suis Peter Parker
Je grimpe et j’agrippe
Je saute et j’écrase
Je spin et je kick
Et je cogne et je casse
Mais le soir, à mi-temps du tournoi
Lumières tamisées
Mon corps épuisé se dépose
À l’abri, sans un bruit, près de toi
Coller, coller maman
Te coller, coller, coller, maman, coller maman
Coller, coller, coller, maman, coller maman
Te coller, maman
J’ai dans la tête une vraie tempête de voix guerrières
Qui attisent mes bêtises, qui aiguisent mes pouvoirs
La bête féroce, le loup-garou, la grosse colère
Le super-vilain qui me prête ses idées noires
Je nage au creux du chaos
Je joue à coups de contraire
Le beau jeu du Joker
Je frappe et j’affronte
Je boude et je blâme
J’attaque et je contre
Et je gueule et je gagne
Mais le soir, tout au bout du combat
Lumières tamisées
Mon corps épuisé se dépose
À l’abri dans le pli de ton bras
Coller, coller maman
Te coller, coller, coller, maman, coller maman
Coller, coller, coller, maman, coller maman
Te coller, maman
Lâche-pas de m’aimer, maman
Malgré les marées
Malgré les grands vents
Aime-moi plus fort que tes larmes
J’te promets, maman
De les baisser, mes armes
Et ce soir, si tu veux bien de moi
Lumières tamisées
Mon corps épuisé se dépose
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6. |
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Depuis le début novembre
Tu es le coloc tranquille
De tes trois petits-enfants
Émile t’a prêté sa chambre
Sous ton regard voilé
Les jours et les soirs défilent
Tu longes les méandres du temps
Fragile et déboussolé
Je perçois ta mémoire qui danse
Ta lumière qui devient floue
J’entends dans ta voix fébrile
L’exil de ta conscience
Je te regarde somnoler
Ton chien sur les genoux
En rêve, tu retrouves le fil
Agile de ta pensée
Je te revois chez toi
Couper, corder ton bois
Ramasser les feuilles pour l’hiver
Flatter ton truck, le faire shiner
En écoutant Elvis Presley
Faire le tour de ta terre
Tu étais mon roc solide
Toujours là, toujours prêt
Lucide et volubile
Habile pour combler le vide
Devant tes mains résignées
Devant tes mots muets
Devant tes épaules dociles
Ta fille est déboussolée
Je te revois souvent
Pour sucrer nos printemps
Préparer ton érablière
Bricoler des bouts d’idées
Des heures debout dans l’atelier
Ton beau grand sourire fier
Moi, je voudrais tant te ramener
Vieillir sur le bord de la rivière
À la maison au quai de pierres
Là où tu as aimé Maman
Veiller sur toi chaque instant
Te soutenir sans défaillir
Ça devient trop difficile
Inutile de faire semblant
Bientôt, le cœur éclaté
Je déposerai tes souvenirs
Dans un nouveau domicile
Subtilement, pour t’orienter
Je peindrai sur le mur blanc
Les montagnes et les champs
Les couleurs de tes repères
Sur ta radio on fera jouer
“ Well, it’s one for the money…”
Tu seras chez toi comme hier
À la maison au quai de pierres
À la maison au quai de pierres
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7. |
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Devant, les mouvements de la mer
Les paupières au vent
Un paréo pare-soleil
Les orteils au chaud
Au loin, les échos de la fête
Une flûte à la main
Everything’s all right
Esquivant les tirs
À bout portant
Des ennemis qui m’assaillent
De l’aube à la nuit
Je me défends
Sur le champ de bataille
Je suis dans la mire
Sans concession
De juges impitoyables
De l’aube à la nuit
Sous la pression
De rester formidable
Pour en finir avec Wonder Woman
Je ferme les yeux et je plane
Devant, les mouvements de la mer
Les paupières au vent
Un paréo pare-soleil
Les orteils au chaud
Au loin, les échos de la fête
Une flûte à la main
Everything’s all right
Dans chaque recoin
Tout est parfait
Jusqu’au moindre détail
Quand tombe le jour
Rien ne défait
La peur qui me tenaille
Malgré tous les soins
L’amour, la vie
Que l’on trouve à ma table
Quand tombe le jour
Je me replie
Dans un sommeil coupable
Pour en finir avec Wonder Woman
Je ferme les yeux et je plane
Devant, les mouvements de la mer
Les paupières au vent
Un paréo pare-soleil
Les orteils au chaud
Au loin, les échos de la fête
Une flûte à la main
Everything’s all right
Everything’s all right
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8. |
Dans mes yeux à moi
03:05
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Courber le cil
Lisser la mèche
Couvrir le grain
Créer le flou, le filtre
Sous le profil
Masquer la brèche
Sentir en vain
Le même désamour qui s’infiltre
Si tu regardais
Au-delà des picots et des pixels
Si tu te voyais
Dans mes yeux à moi
Tu te verrais telle que tu es
Belle et bleue comme le ciel
Et bien plus que ça
Voir le reflet
Tourner la tête
Fuir ce qui brille
Museler la corde sensible
Être aux aguets
Les soirs de fête
Devant la lentille
Prier pour devenir invisible
Si tu regardais
Au-delà des picots et des pixels
Si tu te voyais
Dans mes yeux à moi
Tu te verrais telle que tu es
Belle et bleue comme le ciel
Et bien plus que ça
Je te vois, je te vois, je te vois
Si tu te voyais dans mes yeux à moi
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9. |
Ton cœur de géant
03:47
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J’ai d’abord cru qu’une étoile tombée d’en haut
Pointant sa lueur
Se déployait devant moi par erreur
Mais pour éclairer la nuit, rien de plus beau
Que tes yeux rieurs
Qui m’attiraient vers ton cœur
Ton sourire avançait d’un pas le premier
Les bras en suspens
Tu m’invitais sans douter un instant
Mes cheveux curieux se sont enroulés
Sur tes doigts caressants
Ta bouche comme un aimant
Tant que tu me prendras
Je vais rester toujours
J’ai trouvé ma maison
Si tout s’ébranle autour
Je ne crains plus ni le froid
Ni le vent ni les heures
Ancrée pour de bon
Dans ton cœur de géant
J’ai contemplé tes pensées sous ta peau
Palpé tes couleurs
Tu déballais mes bagages en douceur
Mes rêves perdus ont reconnu leur écho
Au soleil levant
Ton âme comme un aimant
Tant que tu me prendras
Je vais rester toujours
J’ai trouvé ma maison
Si tout s’ébranle autour
Je ne crains plus ni le froid
Ni le vent ni les heures
Ancrée pour de bon
Dans ton cœur de géant
J’ai d’abord cru qu’une étoile tombée d’en haut
Pointant sa lueur
Se déployait devant moi par erreur
Mais pour éclairer la nuit, rien de plus beau
Que tes yeux rieurs
Qui m’attiraient vers ton cœur
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Ancolie Montreal, Québec
Duo folk francophone formé de Natalie Byrns et Anik Bérubé, deux amies musiciennes qui fabriquent des chansons pour faire du
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